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vendredi 30 novembre 2007

Apres les magnifiques paysages de Papouasie, les magnifiques paysages de Bekasi

En 1948, la province spéciale de Jakarta abritait 2 millions d’âmes sur 20.000 hectares. En 1965, sa population atteignait 4 millions d’habitants sur 35.000 hectares, puis 6.5 millions sur 65.400 Hectares en 1980. Aujourd’hui, Jabodetabek (Jakarta-Bogor-Depok- Tangerang-Bekasi) regroupe plus de 15 millions de personnes.



Ces 15 millions de Jakartanais produisent gaiement tous ensemble la bagatelle de 6.250 tonnes d’ordures par jour. La question est donc mais ou vont toutes ces ordures?

Et bien a Bekasi bien sur… Bekasi est une ville de la Banlieue de Jakarta, aux abords de laquelle se trouve Bantar Gebang, la plus grande décharge – on n’oserait pas dire site de retraitement de déchets - du pays, qui s’étend sur environ 110 hectares.



PT Patriot Bekasi Bangkit, le groupe en charge de la gestion du site était suppose mettre en place un système de gestion des ordures appelé sanitary landfill, dont le principe est d’enterrer et composter les déchets pour minimiser la contamination de l’environnement.
En réalité, Bantar Gebang est une énorme pile de déchets, dont la gestion est en fait deleguee de facon non-officielle aux quelques 6.000 « chiffonniers » qui y travaillent. Un tiers d’entre eux sont des enfants, qui commencent parfois a ramasser les ordures des l’age de 3 ans.
Chaque enfant peut gagner entre 5.000 et 8000 Roupies par semaine.
« Ce n’est jamais assez. Il nous faut 10.000 roupies par jour mais on arrive jamais à en faire plus de 7.000. Le prix du riz a doublé, pas celui des ordures », explique Narman, pere de famille a Bantar Gebang, qui, pour être autorisé à construire sa baraque au milieu des ordures, a dû débourser un loyer de 10.000 roupies.



Selon Walhi (ONG indonésienne), une investigation en 2002 a revele que des milliers de personnes vivant dans les villages environnants souffraient de problemes respiratoires, cutanes, de dyssentrie, et autres maladies liées à la pollution de leur environnement, notamment la pollution des nappes phréatiques.

Suite aux conclusions de cette investigation et aux pressions des ONGs et communautes locales, le gouvernement de Jakarta accepta de payer un dédommagement de 50.000 Roupie par mois a chaque famille affectée, mais les paiements n’ont pas encore été effectues.

vendredi 5 octobre 2007

Pollution a Jakarta (Par FV, le greenpissou)

En l'an 2000, pour les jeunes c'est plus le meme deal: la pollution au plomb atteint le niveau préoccupant de 1.3 microgrammes par mettre cube, compare au maximum recommande par l’Organisation Mondiale de la Santé: entre 0.5 et 1 microgramme. L’OMS a donc mis en garde le gouvernement Indonésien contre l’augmentation de la pollution à Jakarta et ses effets sur la santé.
En garde !!
Pollution a Jakarta ? Pensez vous :




Jakarta a de nombreux problèmes environnementaux auxquels elle doit faire face :
- un système de transport public inefficace et sous-développé qui encourage la croissance du nombre de véhicules particuliers – augmentation supérieure de 40% a celle du réseau de transports, créant des embouteillages de plus en plus importants et des niveaux d’émission de gaz de plus en plus hauts…
Jakarta, c’est 2.5 million de voitures, 3.8 million motos, et 255,000 bus et autres microlets (statistiques officielle de 2004). Et comme disait Jean-Louis Aubert, ça se sent !!




Selon les spécialistes du développement urbain, dans une ville comme Jakarta, les voies de circulation devraient occuper 15% de la superficie totale de l’agglomération…actuellement c’est 7%, dernièrement encore réduit par la réquisition des voies de BusWay…

- production de 6000 tonnes d’ordures par jour sans systeme de gestion ou retraitement des dechets

- pollution des nappes phreatiques et frequentes innondations dues au manque d’espaces verts et bassin de retention pour absorber les eaux de pluie

- pollution industrielle convergeant vers Jakarta par les 13 rivieres qui y coulent

En 1993, la Banque Mondiale avait estime le coût de la pollution a Jakarta a 500 millions de Dollars…c’etait il y a bientôt 15 ans…

Outre le coût financier, la pollution a un impact dramatique sur la santé des habitants de Jakarta. Le plomb est un neurotoxique qui affecte le développement du cerveau des enfants. Le ministère de la santé a conduit une étude en 1994 révélant 3 millions de petits Jakartiens ages de moins de 10 ans ont perdu environ 730,000 points de QI chaque annee*.

La pollution a Jakarta est cree par l’industrie (15-25%), l’incinération des déchets domestiques, mais surtout les émissions de gaz d'echappement, qui sont responsables de 60-70% de la pollution a Jakarta. A noter que les autorités estiment que 70-80% des véhicules en circulation ne respectent pas les standards d’émission.

C’était il y a 15, depuis il y a eu une prise de conscience collective:

En 1996, l’administration de Jakarta a commence a mettre en place son « blue sky programme » qui visait a supprimer progressivement l’utilisation des carburants contenant du plomb…puis vint la crise asiatique…échec

Depuis 2001, les stations essence ne vendent plus que du sans plomb. Malheureusement, les gaz d’échappement produisent de nombreuses autres substances toxiques telles le monoxide de carbone, qui affectent la capacité du sang a transporter l’oxygène aux organes, posant des risques de maladies pulmonaires et cérébrales…le renouvellement des vehicules les plus anciens, et donc les plus polluants s'impose, notamment les bus, bajajs, etc. qui contribuent avec enthousiasme a rendre l'air irrespirable...peut mieux faire

Pour lutter contre la pollution, prenez les transports en commun



En 2003, Iskandar Abubakar (Director General for Land Transportation) a lance l’idée d’un contrôle technique obligatoire pour contrôler le niveau d’émission de monoxide de carbone des véhicules en circulation...personne n’a attrapé l’idée...a cause de l’opposition des lobbys contrôlant les transports publics notamment…on aurait également pu craindre l’échec de l’initiative de toute facon, qui n’aurait fait que générer une rente supplémentaire pour la police…avant de nettoyer les routes, il faudrait nettoyer les institutions qui les surveillent…nouvel échec

En fait, la loi No. 14 sur la circulation et le transport terrestre adresse deja le probleme en promettant de severes sanctions: l'artcile 54 de la loi votee il y a 15 ans stipule que les proprietaiers de vehicules ne respectant pas les normes d'emission de gaz d'echappement encourent jusqu'a 2 millions d'amende et 2 mois de prison.
Le fait qu'il n'y ait pas encore eu de rapport d'infraction signifie que les infractions sont reglees a l'amiable dans la rue, et justifie les craintes exposee precedemment...cuisant echec

Le Monrail ? le MRT ? Le BusWay ? cf : http://livinginjakarta.blogspot.com/2007/09/le-putain-de-puter-par-dg.html
échec et mate…



*Asia Times, 20 Avril 2000