jeudi 22 mai 2008

L’Indonésie, ou la phobie du silence et de la solitude.

L’Indonésie, ou la phobie du silence et de la solitude.

Ce qui m’a frappé lors de l’ascension du Krakatau : le silence absolu une fois arrivé au sommet - qui succède au son d’un souffle lourd encrassé par des années de tabagisme…c’était la première fois en 2 ans que je n’entendais absolument rien… je ne l’ai d’ailleurs pas réalisé tout de suite. Je trouvais qu’il y avait quelque chose d’étrange, de magnifique…ce n’était pas la vue, bien qu’elle soit elle aussi très belle… c’était le calme.

Ca tranche avec Jakarta. Une visite dominicale au Mall Ambassador vous le fera comprendre… En rentrant de Carrefour, il faut passer par les stands de DVD, les petites boutiques de fringues…chaque stand a son propre sound system, ses enceintes et boomers. Une surenchère de décibels, de la musique de partout, mais aucune n’est audible, un mélange de Bon Jovi, Beyonce, avec une touche de Dangdut…je n’ai qu’une envie, fuir… Impossible, cet endroit, insupportable à mon gout, est un populaire tempat nongkrong, les Indos s’y baladent avec plaisir, déambulent lentement entre les rayons, téléphonent même au milieu de cette insupportable cacophonie…

Dans la rue, en plus du bruit des voitures, kopajas et autre bajajs, les warungs font aussi marcher la radio ou la télé à fond, les aveugles chantent avec une boite a rythme dangdut en fond sonore…si votre autoradio est cassé et que vous êtes en manque de bruit, pas de problème, ouvrez la fenêtre au feu rouge, un gamin viendra vous chanter une chanson pour 1,000 Roupies, ou une petite vielle viendra taper sur une mini cymbale ou un morceau de bois...

Un autre exemple frappant: trekking de 3 jours dans la jungle a Sumatra. On part avec deux guides, qui nous disent : laissez les sacs, nos collègues les amèneront au bivouac ce soir…Ils arrivent donc le soir chargés comme des mules avec nos sacs, la bouffe, des bières, des casseroles…et comme si ce n’était pas assez, une magnifique radio en forme de moto de course…au lieu de profiter du calme et des bruits de la jungle, on met la radio…

Au bureau, c’est la même chose, chaque pièce a sa musique, généralement assez forte, il faut un fond sonore… Le bruit est présent toute la journée.

Passer un moment seul ? Ca ne va pas la tête ? Les indonésiens prennent rarement le temps de s'isoler. Dans la rue, dans les malls, au bureau, on les voit souvent en groupes, comme si le fait d'être seul n'était pas envisageable.

Un jour, je partais manger seul un midi. Une collègue me demande, avec l'habituelle curiosité indonésienne (un autre sujet sur lequel il y a tant à dire, revue à venir "bientôt"...) :
"- Tu vas manger où ?
- Dans le building d'à-côté.
- Avec qui ?
- Tout seul
- Tout seul ???
- Euh, oui, pourquoi ? ...
- Qu'est ce qui ne va pas, tu déprimes ?
- Euh, non, pourquoi ?
- Bon attends, je t'accompagne..."

On va au resto, on s'installe. Je commande un nasi goreng et ma collègue commande un jus de fraise.
"-Tu ne manges pas ?
- Non, j'ai déjà mangé avant de venir.
- ???... Alors, pourquoi m'as-tu accompagné ?
- Eh bien, je n'allais quand même pas te laisser aller manger tout seul !!"

Le bruit fait partie intégrante de la culture indonésienne, de même que la foule… En occident, la foule effraye, ici, elle rassure… En Indonésie, le silence met mal à l’aise, et la solitude fait peur…ayo, kita rame-rame !!

Agoraphobes, préférez l’Alaksa…

mardi 13 mai 2008

Le Kantor Imigrasi (Par FV)


Comment décrire l'atmosphère du lieu…une foultitude d'uniformes qui déambulent d'un pas nonchalant dans les couloirs, démarche de visiteur de musée, kikil basile, le sourire aux lèvres, et la kretek au coin du sourire…une capacité à ne rien foutre tout simplement luar biasa

1ère étape, attirer l'attention…entre Pak Dedy occupé à fumer sa kretek à côté du panneau "no smoking", pak Wijaya débordé par l'astiquage de sa raquette de ping-pong (véridique, ça a pris une heure), et Pak Nyoman occupé à regarder béâtement dans le vide en attendant que quelque chose ne se passe pas, mon 6ème hmmm-hmmm attire finalement l'attention d'un petit moustachu : c'est pour quoi ?

-ben j'aurais bien fait un ping pong avec ton pote, mais là tout de suite, j'aimerais renouveler mon visa…kira-kira, ça prendra combien de temps ?

A question stupide réponse stupide…mini-bowo se bidonne avec son pote, qui lache un instant sa raquette pour demander : Pourquoi, t'es pressé ? t'as des trucs à faire ? allez tunggu aja, silakhan duduk…

Une fois assis, l'organisation de l'affichage sur les murs me frappe…de petites notes format A4 disposées avec parcimonie sur les murs de la salle listent les documents à préparer et la procédure à suivre…et sont encadrées par d'énormes posters d'un mètre sur deux détaillant le planning et les résultats des tournois de ping-pong et d'échec du bureau…

On comprend mieux alors que le lustrage de la raquette de Pak Wijaya passe avant mon visa…d'après les résultats du tournoi d'échecs, Pak Nyoman n'a pas l'air très malin, son regard bovin plein de vide s'explique finalement très bien…il y a une certaine logique dans ce lieu quand on essaie de le comprendre...

5 heures, 275 marches, une bouteille d'Aqua, un paquet d'oreo, 18 clopes, et un coup de tampon plus tard, je me dis qu'ils sont quand même forts ces bons à rien… plus ils sont lents, incompétents, pétri de mauvaise volonté, plus ça dure, et plus les gens ont envie de payer pour accélerer la procédure…tout le système est fait pour encourager les dysfonctionnements et l'incompétence…ils font rien, mais ils le font à la perfection... chapeau melon les pejabats…conclusion magnifique de cette visite, la fonctionnaire m'ayant rendu mon passeport ferme son guichet avec un petit écriteau : istirahat…oui, reposes toi bien…

P.S : j'ai bien aimé aussi la prise d'empreintes digitales… genre ils ont un système informatique centralisé comme au FBI pour recouper les empreintes… j'imagine la scène au poste de police…

-tiens cousine, les empreintes qu'on a trouvé sur le lieu du crime, regardes ce que tu peux trouver

-tout de suite chef….ben… il avait les doigts gras... il a du manger un ayam goreng...celui là on le laissera pas filer chef…


lundi 12 mai 2008

Le putain de puter (par DG)

Prés en bulle

La vie d’expatrié est fort bien sympathique à Jakarta cependant il existe quelques points noirs ; ces petits comédons infâmes qui nous mettent un petit peu trop de piments dans la vie et qui par conséquent nous font bien chier. Aujourd’hui, le trafique jakartais.

C’est sans doute le 1er mot que l’on apprend en Indonésien quand on arrive à Jakarta : « Macet » (se prononce matchette) ou embouteillage, phénomène rigoureusement régulier en semaine de 8h à 11h et de 16h30 à 19h30 (grosso-merdo, sauf évènements exceptionnels), dans ces créneaux, il faut compter parfois jusqu’à 1h pour parcourir une distance couverte en 5-10 minutes durant la nuit.


Le macet est LE problème à Jakarta, et ça n’est pas près de s’arranger étant donné l’évolution du nombre de véhicule comparé à celle des voies circulables (l’un augmentant presque 40% plus vite que l’autre).
Il y eut pourtant des tentatives et des idées :
- Un nouveau moyen de transport en commun : le monorail, mais le projet lancé au milieu des années 90 est tombé sur quelques problèmes de financement à la suite de la crise monétaire asiatique de 1997, puis la reprise du projet a rencontré quelques problèmes de financements de la corruption. Du coup, nous avons de beaux piliers par endroits mais c’est tout. A noter, on commence à parler d’un MRT, métro sous-terrain… mais c’est pas pour après-demain
- Le co-voiturage a été fortement encouragé par la création, il y a une dizaine d’année, de l’ingénieuse règle du 3-in-1 : certaines grosses artères ne sont accessibles à certaines heures (les heures de macet) que pour les véhicules transportant un minimum de 3 passagers. Le système est assez foireux en fait puisque les jakartais n’ont pas vraiment joué le jeu du co-voiturage, ce qui a juste déplacé et intensifié le macet par endroits.
- Les bus-ways : dernière innovations des bureaucrates, la bus-way c’est bien pour ceux qui prennent le bus (quoiqu’aux heures de pointe…) mais ça fait encore moins de voie circulables qu’avant pour les voitures (la photo ci-dessous illustre bien la situation (merci CR).

Il faut dire que les système même de circulation à Jakarta est pour le moins très étrange. Les carrefours surtout; peu de feu et les ronds-points se comptent sur la moitié des doigts de la main. Pour tourner, il faut sagement s'aligner sur la file de droite le long du terre-plein et attendre patiemment pour faire demi-tour de croiser l'un des passages aménagés à cet effet : les fameux « Puter balik », le problème est qu'il y en a un tous les plusieurs kilomètres. La manœuvre est à recommencer quelques kilomètre plus loin si l'on souhaite tourner à droite à un carrefour, ce qui est très pratique comme vous pouvez le voir sur ce grossier schéma :


Bien sûr, il faut imaginer cela à l’heure de pointe, avec les changements de files, les motos qui se faufilent, les enfoirés qui veulent passer avant tout le monde et les connards qui vous grillent la priorité, c’est encore plus drôle.

Le Macet crée même sa petite économie parallèle: les Ojeks (moto taxis) en tirent l'essentiel de leur popularité, de nombreux vendeurs ambulants défilent entre les voitures immobilisées pour vendre journaux, boissons, Krupuks (des chips) et snacks en tous genres.
Des apprentis musiciens gratouillent vaguement leur guitares ou ukulélés déglingués et mendient entre les voitures pourtant insonorisées. Des petites rues avantageusement situées entre plusieurs axes encombrés se transforment en raccourcis à péage. Des mecs se placent aux intersections pour soi-disant aider les véhicules à faire leur demi-tour pour grapiller quelques milliers de roupies (mais ils sont bien-sûr souvent eux-mêmes une cause de Macet). Les « Jokeys » attendent leurs clients devant les zones « 3-in-1 » pour monter (moyennant paiement) dans leur véhicules et ainsi atteindre les 3 passagers nécessaires pour emprunter la rue. Les flics, se garent en plein carrefour, bloquent des demi-tours juste pour faire chier, raquettent les automobilistes qui s’aventurent sur les 3-in-1 ou les bus-ways… bref s’arrangent pour que le bordel ambiant soit encore plus le bordel. C’est sans compter les officiels indonésiens qui dans leur gros 4X4 aux vitres teintées tentent la traversée du Macet accompagnés de motards aux gyrophares hurlant… et les ambulances et camions de pompiers bloqués, les klaxons fantaisistes imitant le canard constipé… un joyeux bordel baignant dans un air hautement pollué.

Blocage de la voie d'autoroute pour le passage du Président

Les facteurs aggravants du macet sont la pluie (qui fait déborder les caniveaux et transforment très rapidement les avenues en torrents), les manifs (rares), les visites officielles (certaines rues sont ainsi bloquées parfois plusieurs heures pour le seul passage d’untel, le connard en chef), et les veilles de jours fériés (et y’en a déjà pas mal en Indonésie, sans compter tous les vendredis soirs). Une savante combinaison de tous ces éléments crée parfois un évènement exceptionnel communément appelé le « Macet total », ou la ville est tellement surchargé de véhicules, que les conducteurs ou passagers sont condamnés à passer une bonne partie de la soirée dans les embouteillages, voire même de s’arrêter passer la nuit dans un hôtel (véridic).


Le putain de puter


Un mercredi après-midi pluvieux au bureau, je décidais de monter dans ma fidèle tuture pour rentrer à mon appartement sur le coup des 17h : erreur grave !
Heureusement dans ma grande sagesse, je décidais d’embarquer à mon bord deux grandes bouteilles de bière Bintang (Le cadeau de Dieux) pour tromper mon ennuie lors du trajet que je me doutais qu’il allait être un peu long quand-même-pas-folle-la-bête.

En effet, dès que je pose mes pneus sur l’asphalte imbibé d’eau, je me rends compte de l’étendue des dégâts : « c’est vraiment un bordel magnifique ce soir » me dis-je à haute voix du ton de l’automobiliste français qui est content de parler tout seul à voix haute sans complexe (l’alcool aidant) et qui mugit parfois « connard !!!! » quand il se fait faire une queue de poisson.

Ça faisait bien une heure et une bière que je roulais maximum en seconde quand aux abords d’un carrefour, je me dis : « ce soir, c’est le trop le bordel, il faut que je trouve un raccourcis (en plus j’irai bien pisser un bol) », c’est ainsi que je décidais de tourner à gauche pour éviter de passer sous le pont qui commençait à être passablement inondé, ce qui ralentissait pas mal les voitures : erreur grave !

Et c’est au bout de 15 min supplémentaire que je l’ai vu, lui, l’ennemi, le flic à l’abri dans sa caisse à fumer sa kretek, garé en toute impunité au milieu de mon passage, m’empêchant de rejoindre mon petit puter. Je résistais à la tentation de lui faire sa fête à coup de bouteille vide et ouvrait la pleine, en avançant vers mon destin qui me conduisit une demi heure après à travers le kampung Kuningan/Tebet, à faire des ronds, des demi-tours, me gourrer de route et de me perdre dans ce labyrinthe avant de ressortir au bout d’une autre demi heure en face du MacDo Supomo, à 800m vol d’oiseau de mon bureau… là j’accuse le coup, surtout que j’ai achevé ma dernière binouze et que la batterie de l’Ipod est vide. Je me reprends vite : met une cassette de Bob Marley et interpelle un pélo pour aller me chercher deux canettes au warung, et c’est reparti : cette fois le trafique est un peu moins dense et me retrouve en moins d’une demi-heure à l’embranchement de Casablanca/Rasuna Said. Alors que je remonte doucement la longue avenue (ce qui me permet au passage d’uriner sans trop de dégâts dans une des bouteilles vides), je remarque qu’un policier détourne des voitures vers les voies de bus pour désengorger l’avenue, ce qui fait qu’au bout d’un moment, même les passagers des busways sont eux-aussi pris dans le macet. Je me décale le plus tôt possible pour faire la queue qui me permettra je l’espère de prendre le puter-balik final : erreur grave !
C’est un complot ce soir je m’en rends compte à présent, le lobby des brasseurs de bière a-t-il soudoyé la police ? toujours est-il qu’un autre policier a jugé bon de barrer le demi-tour.
La vessie vide et l’esprit embrumé, j’engloutie ma dernière cannette et me dirige vers le demi-tour qui se trouve quelques kilomètres plus loin.
J’arrive ce soir là sur les coups de 20h30 à mon appartement (bien émeché); 3 heures et demi pour rentrer chez moi alors que j’habite à moins de 10km de mon bureau (le trajet de nuit, sans macet, se fait en 10 minutes en bourrant bien) : Putain de puter…



Ci-dessous, un schéma pas très clair qui tente d'expliquer mon périple (légende : en violet, mon chemin habituel, les flêches rouges représentent le trajet effectué + ou -, c'est pas à l'échelle désolé VB), départ en bas à gauche



dimanche 11 mai 2008

Tour d'horizon des restos de Jakarta III (par CR)

Quelques adresses dans le rayon "Petit resto sympa et pas trop cher" :



IKON



Tout en long, très calme, atmosphère décontractée et paisible. Rarement plus de 5 clients.
Tableaux de Paris et de Marylin Monroe.
Plats asiatiques et européens. Nourriture plutôt bonne.
Un de mes endroits préférés à Jakarta.

L'établissement fait aussi salon de coiffure et de massages, je n'ai jamais essayé.

Budget : Plat + Boisson = Rp.50.000.

Accès wifi gratuit.

Jalan Kawi (Derrière Menara Imperium), Guntur.
tel. 021-8356963



GALERIE CEMARA 6


C'est avant tout une salle d'expositions. Mais la culture on s'en fout, vive la bouffe !

Une petite arrière-cour fleurie et paisible, à l'ombre, ventilée, peu peuplée...
Les chats se prélassent et les gens se délassent.
Un petit coin de paradis dans la jungle urbaine.
Plats asiatiques et européens. Nourriture correcte.

Budget : Plat + Boisson = Rp.60.000.

Accès wifi (gratuit ou pas, je ne sais plus).

Jalan HOS Cokraominoto No. 9, Kuningan/Menteng.
tel. 021-3911823



MIRANDA


Un autre endroit paisible... Une petite cour sympa et intimiste. Le son des grenouilles et des serveurs marrants.
Seul hic : Un gars qui chante par moments au son d'un synthé, pas toujours terrible...
Plats indonésiens et asiatiques. Nourriture bonne (mon spécial : le Ayam Kuluyak).

Budget : Plat + Boisson = Rp.50.000.

Rue parallèle à Jalan Imam Bonjol, proche de Taman Menteng.



KEDAI


Tables en bois, ambiance cantine... Un resto dans un chalet suisse ?
Ambiance surréaliste dans un building aseptisé du centre des affaires. Agréable.
Plats asiatiques et européens. Nourriture correcte.

Budget : Plat + Boisson = Rp.50.000.

2ème étage, Menara Graha Irama (Indorama), Jalan HR. Rasuna Said, Kuningan.

dimanche 4 mai 2008

Tour d'horizon des restos de Jakarta II (par FV le connoisseur)

Contrairement au dire de certains, la nourriture Indonésienne n’est pas dégueulasse, loin de la.

La preuve par trois:

  1. Ibu Keken – Anyer

Chez Ibu Keken, à Anyer Beach, ça me rappelle une chanson d’un grand artiste de la variété française :

Je veux porter des shorts,
Toute ma vie,
Avec mon escorte,
Quitter Paris,
Manger du poisson grille
Sur la plage du Gosier,
Prendre des bains de mer
Avec le ministère…

Sacre C Jérôme, paix a son âme…

L’atmosphère chez Ibu Keken, c’est tout à fait ça.

Pose trankilou sur la plage, un petit ikan bakar par-ci (poisson grille en Indonésien), une petite assiette de crevettes par la, sans oublie le cumi (calamar) et le kangkung, l’un des meilleurs qu’il m’ait été donne de goûter. Je vous conseille le Ikan Kue, littéralement poisson gâteau, parce que c’est bon comme un gâteau, c’est une petite tuerie…

Ajoutez a cela une bière bien fraîche, le bruit des vagues, le sourire et la bonne humeur d’Ibu Keken, c’est quand même pas complique le bonheur…

Ibu Keken, c’est le festival du poisson et des fruits de mer, des produits plus frais qu’un fisherman friend’s pepermint. On choisit son poisson, qu’ibu Keken jette directement sur la barbecue…c’est simple mais délicieux.

On s’en tire pour 40,000 Roupies avec une bière, on se dit c’est pas cher, donc on recommande une petite demi douzaine de bières…de toute façon, il parait qu’il faut attendre 2 heures après manger pour aller nager, alors hein, what the hell…ah oui, un détail qui a son importance, Ibu Keken est ouverte 24h/24, quelle santé cette Ibu Keken…

Ibu Keken : Anyer, devant l’hotel Marbella

Catégorie: Warung – le meilleur d’Indonésie a ma connaissance

Note: 10/10


  1. Lara Djonggrang – Cikini

Un peu plus haut de gamme, le Lara Djonggrang.

Le parfait endroit pour emmener des occidentaux fraîchement arrives, c’est typique, sans être trop « local », et ça vous évitera les :

- ah oui, mais moi je veux aller manger dans un endroit qui fait local, pas un truc a touristes…

et une fois arrive sur le lieu de la localité en question susdite au préalable:

- ce n’est pas très propre quand même, tu crois qu’ils utilisent de l’eau de source pour les glaçons ? ou est-ce qu’ils font la vaisselle ? mon dieu, je viens de voir un cafard !! c’est affreux, je crois que je vais avoir la nausée…

- mais non, fais pas ta chochotte, n’y pense plus et reprends donc une brochette de rat…tu me passes la sauce qui ressembles a un sachet de diarrhée steup’…

- beuaaaaaarkkk !

- euh, pas sur mes chaussures steuplait…tu finis pas ? je peux ?

Non, le Lara Djonggrang joue parfaitement la carte de la découverte « civilisée »…une carte thématique par région d’Indonésie, un décor superbe, chaque salle ayant une identité propre, parfait pour découvrir l’art culinaire du pays.

La singularité du lieu et son cote typique est malheureusement parfois bafouée par un groupe de passage qui se sent oblige de chanter bamboleiooooo, bamboleiiiiaaaaaaaaa….

Ca casse un peu l’ambiance…

Pour résumer, bonne bouffe sans être révolutionnaire (ce n’est pas le but recherche), mais un cadre magnifique et une parfaite introduction à la culture indonésienne…

Lara Djonggrang : Cikini, une rue parallele au TIM

Catégorie : classe mais en fin de compte très bon marche, compter environ 50,000 Roupies sans les vins

Originalité : les mocktails aux noms psychédéliques ne donnant aucune indication sur leur composition

Note: 8/10


  1. Payon – Kemang

Nourriture comparable au Lara Djong Rang, un peu moins diversifiée, sans la thématique régionale…plus centre sur la cuisine javanaise.

La aussi, le cadre vaut le détour :

Dans une grande cour intérieure bordee de petit magasins d’artisanat, une petite maison ouverte au fond, ou l’on s’asseoit sur des coussins autour d’une table basse, décors vraiment sympa.

Un autre point positif, on peut ammener son vin, et payer simplement 10,000 Roupies pour le consommer sur place, ce qui se révèle très économique.

Un endroit sympa pour commencer la soirée, et des prix très abordables.

Payon : Kemang, a cote du kemang food festival

Categorie: mid-class, prix tres raisonnables.

Note: 6/10

vendredi 2 mai 2008

Tour d'horizon des restos de Jakarta I (par FV le connoisseur)

Apres avoir habite à Bangkok et Kuala Lumpur, quelle ne fut pas ma déception en découvrant la nourriture indonésienne!

Comme le disait si justement Daniel Ziv, compare à la cuisine indonésienne, KFC pourrait être classe dans la catégorie nourriture organique.

En cherchant bien, je suis sur que l’on peut trouver un vieux proverbe indonésien qui dit : si un aliment est bon, fais le frire, il sera encore meilleur…et si il a un goût de merde, fait le frire quand même, t’as rien a perdre…ça rime pas, mais c’est traduit du javanais, c’est pour ça…

Ce n’est pas que les Indonésiens ne savent pas cuisiner, ils font de très bons plats, c’est juste que la nourriture servie dans les warungs manque cruellement de diversité a défaut de manquer de gras…

Donc il a fallut se mettre rapidement en quête de Le resto, celui qui pourrait briser la monotonie et devenir la cantine de mes rêves…

Un an et demi plus tard, je ne l’ai pas encore trouve, mais je tiens quand même a partager quelques bonnes adresses.


  1. Die Stube



Vendredi soir…tiens, je me ferais bien une choucroutte…allez zou, sayangku et moi-même partîmes donc pour die Stube, un petit coin de Baviere en plein Kemang…

Selon "Pepe", le patron, Die Stube, en allemand, ça veut dire, un petit coin cosy…


A l’intérieur, c’est simple, une franchouillarde cantine bavaroise, tables en bois, chaises en bois, posters de la grande équipe du Bayern de 1972, posters publicitaires pour bière bavaroises et schnaps, des blagues bien grasses affichées sur les murs des toilettes...le tout donne un accent assez beauf’ Rudy Voller a l’endroit…oui, ça sent la moustache et le mulet, mais que diable, on est la pour manger, pas pour juger la décoration…et cote bouffe, le jugement est plutôt sacrement positif : assiette de charcuterie, saucisse de Nuremberg, choucroute, travers de porc, cote de porc. Du cochon, en veux tu en voila…

J’en veux ! J’en veux ! Ben tiens, en voila

Pour résumer, la cuisine du Stube, c’est le stéréotype des préjugés sur l’Allemagne: c’est sobre, sans fioriture, et pas spécialement funky, mais c’est du solide, c’est rigoureux, et sans fausse note…des plats copieux et de bonne facture…une choucroute pour 40,000 Roupies, j’ai envie de dire y’a rien a redire…

Le Stube, c’est la qualité Mercedes, mais avec le petit chien qui bouge la tête sur la plage arrière, les jantes chromées, et les petites lumières phosphorescentes sous le châssis. C’est pas du meilleur goût au premier abord, mais c’est diablement efficace et confortable…

Une valeur sure, et une de mes adresses preferees du moment.

Die Stube : Kemang, meme rue que Eastern Promise

Categorie: copieux/bon marche

Note: 7/10


  1. El Wadj

Jusqu'à ce que Burger King – la nourriture asiatique preferee de VB soit dit en passant – ouvre a Jakarta, c’était mon lieu de restauration préféré après chez Vaness’ et Richou.

Figues, olives, poivrons, et un chef talentueux importe tout droit du Maroc, c’est très classique mais très bien fait, presque aussi bon que la bas: pastilla, brique a l’œuf, couscous, tajine au poulet, tajine aux figues…hmmmm…la putain de sa mère, comment il fuse le tajine, encule !!!

Vraiment j’insiste, le tajine aux figues de chef Abdel, c’est une petite tuerie, un petit génocide, un petit crime contre l’humanité tellement c’est bon…

Cadre classe et chaleureux, avec une salle a l’étage spécialement pour le thé et la chicha, souvent offerts par le manager.

A noter que le chef a change, j’y suis allé récemment, c’était beaucoup moins bon, alors méfiance…accordons leur un joker, le nouveau chef était en période d’apprentissage… a réessayer rapidement

El Wadj : Jalan Wahid Hassim, en face de l’hotel Ibis

Catégorie : assez cher, compter environ 250,000 par personne avec le vin – très bons produits

Note: 8/10 avec réserve sur le nouveau chef


  1. La Trattoria

Sans doute l’un des meilleurs rapport qualité/prix de Jakarta. Restaurant Italien, une carte assez fournie, sur laquelle on peut également trouver des échantillons des repas précèdent ainsi que pas mal d’huile d’olive.

C’est le seul reproche que je leur ferai: le cadre, dans le lobby d’une tour de bureau, et la carte en papier recycle qui sert d’essuie-main.

Sinon, très bien, bon produits, chef italien, prix très raisonnables, notamment pour le vin: 40,000 Roupies le demi-litre kalau ngak salah.

Livre également a domicile…

La Trattoria : Menara Karya sur Jl rasuna Said

Categorie : Gerad Koffe

Note: 7/10 pour la bouffe, 2/10 pour le cadre