Après 4 cas de dengue en 2 semaines au bureau, notre DRH s’est décidée à appeler une équipe de démoustiqueurs…
[Petit intermède médical : la dengue ça s’attrape pendant la journée, par les moustiques rayés noirs et blancs. La période d’incubation est d’environ 7 jours, et les symptômes assez reconnaissables : fièvre soudaine, mal de tête, mal aux articulations et aux yeux. La fièvre dure environ 3 jours, et descend graduellement, grosse fatigue pendant une semaine… Rien à faire à part prendre du panadol (surtout pas d’aspirine), vérifier le niveau de trombosites tous les 2-3 jours, même après la fin de la période de forte fièvre…Et boire du jus jambu merah…]
Enfin bref, les démoustiqueurs arrivent le samedi matin au bureau, commencent à envoyer la sauce, et au bout de 5 minutes, détalent comme des petits faons, en braillant et en agitant les bras en l’air… Notre office boy en rattrape un, qui lui dit « c’est complètement affreux, il y a un fantôme (ada setan) dans votre entrepôt !! ». Il raconte que ledit fantôme ne veut pas entendre parler de démoustiquage, on l’a courroucé, et il va falloir l’apaiser, sinon le malheur et la mauvaise fortune vont s’accabler sur nous…Ben bravo, nous voilà dans de beaux draps, c’est la panique au bureau… Mes collègues commencent à faire l’inventaire de tous les incidents maintenant attribuables au fantôme: « il y a deux semaines, Dewi est tombée dans l’entrepôt, et Agus a tapé le pare-choc de sa voiture en se garant devant…Et tous ces cas de dengue… Tout ça c’est de la faute du fantôme, il faut vite s’en débarrasser avant que quelque chose de grave n’arrive !!! ».
Ca tombe bien, un de mes collègues connaît un bon exorciste chasseur de fantômes…
Le samedi suivant, les ghostbusters arrivent…Je suis un peu déçu, ils sont vachement moins funky que Bill Murray et Dan Akroyd, ils n’ont pas de désintégrateur de particules, et comble du sacrilège, dans leur Kijang ils écoutent du Dangdut…
Alors, comment fait-on pour chasser des fantômes sans les outils traditionnels du ghostbuster ? Et bien c’est très simple, il faut juste se rappeler que le fantôme est lui aussi indonésien, donc tout ça devrait se régler avec un peu de bouffe… Avec ma naïveté de bule (homme blanc occidental), je m’étonne :
- Tu crois qu’il va kiffer le Tofu ? Mais dis-moi au fait, ça mange un fantôme ?
- Non, ça ne mange pas à proprement parler, ça "vole" le goût des aliments.
- Masa sih ? (Qu’est-ce tu racontes l’ami?)
Devant mon apparente incompréhension, mon collègue en rajoute :
- Mais si, je t’assure, chez mon grand-père on a fait ça : une assiette de riz blanc avec de la salade, l’exorciste a pratiqué son rituel pendant 2 jours, et le fantôme est parti en emmenant avec lui le goût des aliments !!
- Oooh, begituuuu… (Mais oui, Thérèse…)
- Véridique, j’ai goûté le riz, et figure-toi qu’il n’avait plus de goût !!
- Du riz blanc vieux de 2 jours qui n’a pas de goût ? Comment cela est-il possible ?
- De toute façon, c’est impossible d’expliquer ça à un bule, vous ne croyez définitivement en rien…
Le fantôme est très présent dans la culture indonésienne, il suffit d’aller au cinéma pour s’en rendre compte : l’un des genres cinématographique les plus populaires du pays, c’est le film de fantômes, il y en a au moins un nouveau tous les mois… Il faut absolument en voir un pour comprendre… Un ami m’a même raconté qu’il y avait un programme de télé-réalité dans une maison hantée, avec des caméras cachées… Et les fantômes apparaissent à l’écran !!! Si ça c’est pas la preuve par trois que les fantômes existent…
Absolument TOUT LE MONDE a une histoire de fantôme a raconter : un fantôme qui allume la télé pour regarder son sinetron préféré, une rencontre avec un fantôme suicidaire dans une chambre d’hôtel, un fantôme qui apparaît en arrière-plan d’un photo, une visite au cimetière qui a failli mal tourner, une porte qui claque mystérieusement, un vase cassé, ou encore 20.000 roupies qui disparaissent du portefeuille de papa... En fait, le fantôme est bien pratique : on peut tout lui mettre sur le dos…
Donc si jamais vous êtes en panne de conversation, que vous venez de dire une connerie ou un truc embarrassant et que vous voulez retomber sur vos pattes, lancez vite une discussion sur les fantômes ou sur le paranormal en général, vous risquez en plus de passer un bon moment…
mercredi 15 juillet 2009
Ghostbusters au pays du tofu
Themes: Coutumes, culture, superstition
jeudi 18 juin 2009
Le Bengkel Ketok Magic
Le Bengkel Ketok Magic
‘Bengkel’, ça veut dire garage, ‘Ketok’ c’est frapper ou toquer, et ‘Magic’ ben c’est magique, comme Paris.
Donc, un Bengkel Ketok Magic, qu’est ce que cela peut il bien être ?
L’Indonésie étant le pays du paranormal, la réponse ne m’a pas étonné outre mesure:
Un Bengkel Ketok Magic, c’est un garage où l’on fait appel à des pouvoirs magiques en invoquant des esprits sataniques complètement maléfiques...
A l’intérieur, très peu d’outils…avant de se mettre au travail, l’apprenti sorcier ferme le garage avec une grande bâche pour que l’on ne puisse pas observer ses rites et incantations…
L’avantage du Bengkel Ketok Magic : en 30 minutes ta voiture est réparée, et ça coûte moins cher qu’un Bengkel normal.
L’inconvénient : il faut venir avec la somme exacte, du genre Rp. 373,856, 900, sinon ils refusent de travailler…
Un autre inconvénient majeur: le garagiste faisant appel a des esprits sataniques, ta voiture est alors possédée, et il se pourrait fort que tu aies prochainement un accident (véridique, demandez a vos collègues indonésiens)…
Vous voila prévenus…
lundi 7 juillet 2008
Y’a une indonésienne qui habite chez moi !
-est-ce un simple oubli ? Dans ce cas, ne va-t-elle pas galérer le lendemain matin pour se laver et se préparer ? Dois-je l’appeler pour la prévenir ? Dois-je ruiner les 4h de diplomatie qu’il m’a fallu pour lui faire comprendre, sans la blesser, qu’il était temps qu’elle rentre chez elle pour de sombres raisons d’espionnage industriel……..
-ou alors est-ce un complot fomenté par ma mère se vengeant de mon squattage chez elle durant de trop longues années ?
-ou simplement, est-ce une question de culture ? est-ce un cadeau ? est-ce que les indonésiennes possèdent toute leur trousse de toilette en double ?
Je ne sais pas, je suis perdu. Je me demande si le problème vient de moi, après tout il est de notoriété publique que les hommes ont un problème d’engagement avec les femmes, peut être remarque. Mais quand même ça fait que deux jours qu’on est ensemble.
Bon allez, pour vous détendre, vous décidez d’appeler votre ami (peut être plus pour longtemps) Mr X qui a eu le bon goût de conclure le même soir que vous avec la meilleure amie de votre conquête. Le résultat est plutôt positif et vous vous sentez tout léger puisque ce pauvre bougre lui est toujours bloqué avec sa promise, ce qui, apparemment, est loin d’être de son plein gré, et il semble désespéré, prêt à craquer, prêt à prendre son kijang et aller rencontrer les parents de la belle pour fixer la date de
Ah dur dur,
Question : est-ce que cette histoire aurait pu se produire ailleurs dans le monde ? Certainement. Est-ce que ce post alors est d’une totale inutilité ? Certainement aussi mais à ma décharge c’est CR qui m’a obligé.
En même temps, estimez vous heureux, je vous ai épargné les étapes où elle se barre de chez vous avec vos doubles de clefs, où elle invite sa copine chez vous toute la journée, vous demande si elle peut dormir chez vous etc etc… un peu plus elle vous ferait dormir sur le canapé parce que sa copine a un lumbago des cheveux
Misogyne, goujat, et j’en passe mais messieurs méfiez vous, il se pourrait qu’un élément plus rapide que la lumière vous démontre que la couleur originelle de votre sol n’est pas le gris mais bien le blanc.
Themes: Coutumes
jeudi 22 mai 2008
L’Indonésie, ou la phobie du silence et de la solitude.
L’Indonésie, ou la phobie du silence et de la solitude.
Ce qui m’a frappé lors de l’ascension du Krakatau : le silence absolu une fois arrivé au sommet - qui succède au son d’un souffle lourd encrassé par des années de tabagisme…c’était la première fois en 2 ans que je n’entendais absolument rien… je ne l’ai d’ailleurs pas réalisé tout de suite. Je trouvais qu’il y avait quelque chose d’étrange, de magnifique…ce n’était pas la vue, bien qu’elle soit elle aussi très belle… c’était le calme.
Ca tranche avec Jakarta. Une visite dominicale au Mall Ambassador vous le fera comprendre… En rentrant de Carrefour, il faut passer par les stands de DVD, les petites boutiques de fringues…chaque stand a son propre sound system, ses enceintes et boomers. Une surenchère de décibels, de la musique de partout, mais aucune n’est audible, un mélange de Bon Jovi, Beyonce, avec une touche de Dangdut…je n’ai qu’une envie, fuir… Impossible, cet endroit, insupportable à mon gout, est un populaire tempat nongkrong, les Indos s’y baladent avec plaisir, déambulent lentement entre les rayons, téléphonent même au milieu de cette insupportable cacophonie…
Dans la rue, en plus du bruit des voitures, kopajas et autre bajajs, les warungs font aussi marcher la radio ou la télé à fond, les aveugles chantent avec une boite a rythme dangdut en fond sonore…si votre autoradio est cassé et que vous êtes en manque de bruit, pas de problème, ouvrez la fenêtre au feu rouge, un gamin viendra vous chanter une chanson pour 1,000 Roupies, ou une petite vielle viendra taper sur une mini cymbale ou un morceau de bois...
Un autre exemple frappant: trekking de 3 jours dans la jungle a Sumatra. On part avec deux guides, qui nous disent : laissez les sacs, nos collègues les amèneront au bivouac ce soir…Ils arrivent donc le soir chargés comme des mules avec nos sacs, la bouffe, des bières, des casseroles…et comme si ce n’était pas assez, une magnifique radio en forme de moto de course…au lieu de profiter du calme et des bruits de la jungle, on met la radio…
Au bureau, c’est la même chose, chaque pièce a sa musique, généralement assez forte, il faut un fond sonore… Le bruit est présent toute la journée.
Passer un moment seul ? Ca ne va pas la tête ? Les indonésiens prennent rarement le temps de s'isoler. Dans la rue, dans les malls, au bureau, on les voit souvent en groupes, comme si le fait d'être seul n'était pas envisageable.
Un jour, je partais manger seul un midi. Une collègue me demande, avec l'habituelle curiosité indonésienne (un autre sujet sur lequel il y a tant à dire, revue à venir "bientôt"...) :
"- Tu vas manger où ?
- Dans le building d'à-côté.
- Avec qui ?
- Tout seul
- Tout seul ???
- Euh, oui, pourquoi ? ...
- Qu'est ce qui ne va pas, tu déprimes ?
- Euh, non, pourquoi ?
- Bon attends, je t'accompagne..."
On va au resto, on s'installe. Je commande un nasi goreng et ma collègue commande un jus de fraise.
"-Tu ne manges pas ?
- Non, j'ai déjà mangé avant de venir.
- ???... Alors, pourquoi m'as-tu accompagné ?
- Eh bien, je n'allais quand même pas te laisser aller manger tout seul !!"
Le bruit fait partie intégrante de la culture indonésienne, de même que la foule… En occident, la foule effraye, ici, elle rassure… En Indonésie, le silence met mal à l’aise, et la solitude fait peur…ayo, kita rame-rame !!
Agoraphobes, préférez l’Alaksa…
lundi 21 avril 2008
Dangdut
Ce genre musical populaire, largement répandu dans toute l'Indonésie, est devenu, au même titre que la langue nationale, un symbole de l'unification de ce peuple aux variantes culturelles presque aussi nombreuses que les 17.000 îles qui le composent.
Les chansons parlent souvent d'amour et de problèmes de couple, et en particulier de l'infidélité.
Pour écouter cette musique, on peut se rendre dans des bars dangdut, où des groupes live se produisent presque tous les soirs. Ces bars ont en général, et à tort, une triste réputation de "bars glauques". Pourtant, ces endroits ressemblent plutôt à des bals musette, l'ambiance est bon enfant. On peut aussi y danser le dangdut, dont le fondement est un déhanché bien spécifique. Les indonésiens se feront un plaisir de vous l'apprendre...
La musique dangdut est aussi diffusée à fort volume dans les sonos saturées portées par des mendiants de tous âges qui chantent les grands classiques pour survivre, dans la rue, dans les bus ou dans les trains. Le dangdut s'écoute aussi à la radio et fait souvent office de bande sonore lors des événements publics.
Musique "populaire", bars dits "glauques", mendicité... : La musique dangdut a hélas une mauvaise réputation.
Cette musique peut par ailleurs apparaitre "criarde", "assourdissante" ou encore "répétitive" au premier abord.
Mais au final, n'a-t-elle pas l'innocente expression d'une timide plainte, mystique et envoûtante ?
Une musique à l'image de l'Indonésie ?
Une musique belle ?
Jugez par vous-même : Ecouter du dangdut (pour télécharger le morceau, faire clic droit sur le fichier "dangdut.mp3" puis choisir "enregistrer la cible sous")
Paroles :
Dari awal aku tak pernah
Percaya kata-katamu
Karena ku hanya melihat
Semua dari parasmu
Terakhir kau bilang padaku
Kau tak akan pernah selingkuh
Tetapi ternyata dirimu
Bermain dibelakangku
Saat ku melihatmu kau sedang bermesraan
Dengan seorang yang ku kenal
Oo..Oo.. Kamu ketauan pacaran lagi
Dengan dirinya teman baikku
Oo..Oo.. Kamu ketauan pacaran lagi
Dengan dirinya teman baikku
Tapi tak mengapa aku tak heran
Karena dirimu cinta sesaatku
Traduction :
Depuis le début je ne
Croyais pas tes paroles
Car j'ai tout compris
En te regardant
Pour finir tu me dis
Que tu ne seras plus malhonnête
Mais c'est évident que tu
Agis derrière mon dos
A ce moment-là je t'ai vu te rapprocher
De cette personne que je connais
Oo..Oo.. Une fois de plus je t'ai grillé en train d'embrasser
Une de mes bonnes amies
Oo..Oo.. Une fois de plus je t'ai grillé en train d'embrasser
Une de mes bonnes amies
Mais ça va, je ne suis pas surprise
Car j'ai compris que je ne suis qu'une parmi tes conquêtes
dimanche 6 avril 2008
Bahasa English
Voilà où s'arrête hélas les connaissances en anglais de la majorité des indonésiens.
Parmi ceux qui en savent un peu plus, peu excellent dans la langue de Shakespeare. Mais ça ne les empêche pas d'avoir le courage d'essayer de parler, laissant de côté leur timidité. Ce qui est fort appréciable quand on ne maîtrise pas suffisamment a langue locale.
On retrouve régulièrement les mêmes fautes, liées essentiellement à de la traduction littérale du Bahasa Indonesia vers l'anglais. L'indonésien étant bien plus pauvre grammaticalement que l'anglais, le résultat est souvent surprenant .... et tellement mignon à entendre, avec en plus l'accent local...
Quelques exemples :
Are you already finiss mister ?
Maybe you want massazz ?
I am really appreciate you…
Can I asking you something?
"Same-same" à la place de "you're welcome".
Thank you in advanced.
So long time no see something like that.
I didn’t saw your misscall.
I go for smoking.
I’m very headache.
He likes you and your do it too... (Confusion masculin/féminin, pas de genre en indonésien)
Et puis des fois aussi, on hallucine en lisant des mails.
Voici le plus bel exemple recensé jusqu'alors, provenant d'un fournisseur d'accès internet... à ses clients :
Dear Customer,
According our Minister Communication and Info Letter No : [...] : about The blockading of the Site and Blog That contained [...], then the site along with this for the time being we were closed until the further notification :
[...]
Was like this information that could be sent by us as information from our backbone internet Excelcomindo, upper the understood we say thank you.
Warm Regards,
--
Thank You,
Customer Service and Technical Support Division.
Themes: Coutumes
mardi 26 février 2008
Les "qu'est ce tu preferes" sur l'indonesie
Manger a tous les repas un gado-2 ou a chaque fois que tu veux parler, ya 10 gars qui crient hello mister?
Avoir envie de faire caca au cafe queen ou dormir une semaine avec un Durian dans ton lit?
Faire du camping pendant une semaine a mall Ambassador ou faire un footing a 18h le long de Rasuna Said ?
Nager dans le ruisseau de Rasuna ou Prendre le Viagra vendu dans les tokos de Kota ?
Passer une apres-midi complete au Stadium ou sur la plage d'Ancol ?
Toute ta vie avoir un orang outang accroche a ta jambe, ou toute ta vie tu te balade avec un petit moustachu assis sur ton epaule ?
Devoir monter le Krakatau tous les matins pour prendre ton petit dej' ou devoir passer toutes tes soirees a Bekasi ?
Manger au kaki lima tous les repas ou avoir 5 jambes, ce qui doit pas etre pratique pour trouver des pantalons ?
Faire du jet ski a Ancol ou courir et te jeter contre un arbre ?
Te taper l'orteil contre la porte en allant pisser le matin ou passer la nuit a Pasar Mangis ?
Manger une pizza au My Bar ou boire une Bintang Zero devant Gueugnon – Sedan…en entier avec les prolongations ?
Faire le tour des 13 rivières qui sillonnent Jakarta ou pas prendre de douche pendant 8 ans ?
Manger un kilo de cabe ou boire 4 litres d'Anggur Hitam ?
Devoir habiter dans une maison de 7m2 au bord de la riviere ou conduire tous les jours une voiture decapotable de 15m de long dans les embouteillages sur Gatot Subroto?
Une blague de SZ ou une tasse de cafe froid?
Avoir un visa sosbud a renouveller tous les mois sans agent ou faire le tour de la ville en ojek derriere un kopaja puant ?
Te faire prendre en photo 10 fois par jour avec des indonesiens ou faire le trajet Kemang-Kota en bajaj ?
Themes: Coutumes
Les pourquoi de l'Indonesie
Pourquoi les chats indonesiens ont un moignon a la place de la queue?
Pourquoi les chevaux indonesiens sont plus petits que nos anes mais les rats plus gros que nos lapins?
Pourquoi les gens sont ils si prompts a se revolter ponctuellement (erreurs d'arbitrage pdt un match de foot, querelle entre village, montee du prix de l'essence) mais si apathiques vis-a-vis des injustices pourtant si grandes dans ce pays?
Pourquoi il y a pleins de vaches et si peu de lait frais?
Pourquoi quand on mage un sate kambing on peut pas boire de biere apres?
Pourquoi la chiasse est elle si virulente dans ce pays?
Pourquoi est-ce acceptable de peter et roter en public en Indonesie? Ou plutot pourquoi les occidentaux s'offusquent d'un processus naturel auquel ils sont tous enclins?
Pourquoi personne n'est gene de prendre la derniere par du gateau?
Pourquoi les indos rigolent ils aussi facilement? Pourquoi ils peuvent rigoler 50 fois de la meme blague?
Pourquoi tant de moustaches? c'est pour un rapprochement culturel avec l'allemangne?
Pourquoi les gens pacaran sur des motos ? Pas de bancs publics dans ce pays ?
Pourquoi mettent il en route la chasse d'eau avant d'avoir fini de faire pipi ?
Pourquoi tant de drogues dans un pays ou il y a la peine de mort pour les dealers ?
Pourquoi les tokos concurrents s'installent ils pile les uns a cote des autres ?
Pourquoi il n'y a pas de Boulevard Victor Hugo a Jakarta ?
Pourquoi y a plein de gars qui marchent avec leur T-shirt remonte jusqu'aux aisselles ?
Pourquoi le karaoke ?
Pourquoi Bon Jovi ????
Pourquoi les marches de Borobudur et les trottoirs sont si hauts, alors que les gens sont tout petits ?
Pourquoi il fait si froid dans les bars, restaurants, et malls ? Une conspiration des vendeurs de laines et eleveurs de moutons Neo-Zelandais ?
Pourquoi les numeros des batiments ne suivent aucune logique ? C'est comme pour les numeros de telephone, on paie pour choisir le numero de sa maison ?
Pourquoi dit on en Indonesie que les femmes qui font mal le ménage se marieront avec un moustachu ?
Pourquoi sert-on les bieres dans des tasses pendant le mois de Ramhadan ? Prendrait on les gens pour des cons ?
Pourquoi le puter balik ?
Pourquoi n y a-t-il pas d espace vert a Jakarta ?
Pourquoi ils se jettent dans l ascenceur sans laisser les gens descendre alors qu’on est au RDC et qu ils devront de toutes facons attendre que tout le monde sorte avant que l ascenceur demarre ?
Pourquoi est-ce si mignon d entendre une indonesienne qui parle anglais avec un accent si specifique et tjs les memes fautes ?
Themes: Coutumes
Les “T’es plutot”
T'es plutot jablai ou kucing garong?
T'es plutot cafe queen ou dragon fly?
T'es plutot plage d'ancol ou taman menteng?
T'es plutot taman rasuna ou menteng executive?
T'es plutot vin rouge ou anggur hitam?
T'es plutot comics cafe ou sapi-derman?
T'es plutot bintang ou anker?
T'es plutot iwan falls ou unggu?
T’es plutot Stadium ou Mille’s ?
T’es plutot ayam goreng ou ayam bakar ?
T’es plutot Blue Bird ou Express ?
T’es plutot Top Gun ou My Bar?
T’es plutot Bali ou Lombok ?
T’es plutot Kijang ou APV ?
T’es plutot ojek ou bajaj ?
T’es plutot kopaja ou metro mini ?
T’es plutot dangdut ou musique balinaise ?
T’es plutot My Place ou Delta ?
T’es plutot Indonesienne ou Chinoise ?
T’es plutot Durian ou Jack fruit ?
T’es plutot Senayan City ou Ambassador ?
T'es plutot Mentari ou Simpati?
Themes: Coutumes
lundi 25 février 2008
Foule en transe, fait culturel
Mass trance afflicts Indonesian women, factory workers
Sun Feb 24, 2008 8:24pm EST
By Sunanda Creagh
"My older sister went down first. She was screaming and her body went rigid and she couldn't move. Then the spirit came into my body too," said Lina, who like many Indonesians has one name.
Reports of schoolchildren, young women and factory workers going into mass trances or speaking in tongues are common across
The phenomenon may provide an outlet for stress, some experts say. In many cultures, it is part of a religious or spiritual experience, whether in the voodoo trances of
Earlier this month, local news station Metro TV broadcast footage of 11 students and five teachers in a mass trance at a school in the central
Around 50 female workers at a garment factory in Tangerang, near
"Every society has some kind of culturally appropriate place for trance experiences, usually in religious settings," said Tanya Luhrmann, a
"There appears to be a contagion element to trance, but it really requires some kind of willingness on the part of the individual," she said in an emailed reply to questions, adding that this was the case even if it seemed unconscious or unwilled.
In trance, people can do and say things for which they are unlikely to be held responsible, which can be cathartic, particularly for weaker members of society, she said.
BALINESE TRANCE
Religion, education and development have done little to budge widespread acceptance of the supernatural among
"In
"We know that there are traditional trance dances in
Few Indonesians are comfortable discussing their trance experiences, but Lina, now 23, said she had been possessed many times in the past six years, always by the same djinn.
"Its face is exactly the same face as my older sister but the body is hard to make out. It calls my name but if I follow it, it disappears," she said.
Lina said that mass trances were so common at the cigarette factory in
Indonesian media reported a group trance among workers at Bentoel's cigarette factory in
"They told me that when it happened, they were sitting in a very long hall, working together in rows, rolling the cigarettes by hand," she said.
"They were working in silence. That's one of the requirements of a trance to happen -- it's usually quiet and when they are engaged in monotonous activity."
Suddenly, one of the workers started screaming and her body went stiff. The one next to her started crying and went stiff too. Others tried to help but soon they started too in a kind of domino effect.
A local Muslim leader was summoned, but his prayers had no effect. Eventually, the exhausted women fell asleep and when they awoke they remembered nothing.
VULNERABLE PERSONALITY
Hidajat concluded that the mass trance had more to do with exhaustion and stress than evil spirits.
She says that there were many common factors between the trance victims she interviewed.
"Often they are people who are very religious or under pressure. They were also from low socio-economic backgrounds and many said they didn't have happy childhoods," she said.
"All the trance dancers I met in
Eko Susanto Marsoeki, director of
"Usually this happens to people who had problems in their childhood and to people who are working too hard. It's a form of dissociation, a kind of hysteria," he said.
"They can't protest, but they can protest via a mass trance. So often it is a form of protest that will not be dealt with too harshly," he said.
When more than 30 high school students at Kalimantan's
During the morning flag-raising ceremony, one of the girls suddenly started screaming and couldn't move. Soon her friends joined in until more than 30 of them were screaming and fainting, the deputy principal Friskila told Reuters.
Some of the girls woke from the trance after a student played a Muslim prayer ring tone on her mobile phone. Others were taken by their parents to local witch doctors.
Friskila, however, favors a less superstitious explanation.
"They are bored, tired and then this happened, she said. They all got a day off school."
(Editing by Sara Webb and Megan Goldin)
Themes: Coutumes
mercredi 13 février 2008
The ugly side of Indonesia's beautiful game
The ugly side of Indonesia's beautiful game
By: Antony Sutton
Thursday January 17, 2008Thursday morning saw the East Javanese city of Kediri counting the cost of hosting the Liga Indonesia Play Offs.
During the previous night’s clash between Arema Malang and Persiwa Wamena, Arema fans, incensed by officials disallowing three goals invaded the pitch after 70 minutes, attacked match officials and caused the game to be halted.
Officials and players ran for cover as supporters set fire to one goal, smashed up the other and went on an orgy of destruction. Another football match. Another riot.
Indonesians this morning glanced at the headlines, tut tutted and moved on. It’s not the first and it won’t be the last time football fans have dragged the game into the cesspit.
Football mirrors society. Turn on the nightly news here and you’ll see a brawl somewhere in the islands, people yelling, others waving their arms, police standing by helpless. Land, religion, jobs, anything is fair game. Football, with its notions of identity and its passion, is no exception.
There are two types of crowd disorder that afflict football here. One is the good old fashioned punch up that used to blight the terraces in England - home and away fans battering each other for the ‘pride’ of their team.
In independent Indonesia there is Unity in Diversity but everyone is Indonesian. Centuries of being Sundanese, Javanese, Bugis, Minangkabau were swept away by the founding fathers, but the ethnicity lives on and the terraces become the battleground.
Large traveling support is rare here. When it does happen there is a likelihood of trouble as home fans take offence to away fans on their turf. Recent examples included Persib Bandung traveling to PSS and Persita in large numbers with incidents both inside and outside the grounds marring the day. Persita’s Benteng Stadium backs on to the local government offices but plenty of rocks lie round and the home support took full advantage, lobbing them into the Persib fans for much of the game.
Responsibility for crowd behaviour rests with the Supporters’ clubs. They liaise with each other and make arrangements for travel. Close ties between Supporters’ officials can make games pass trouble free. Recently Persija traveled by train to Sidoarjo for a Copa tie. Some 300 fans traveled by train and were met along the way by fans of the local teams, PSIS and Persela who had arranged for there to be food and washing facilities. In Sidoarjo the local fans welcomed the visitors and the game passed off without a hitch.
Occasionally when there is a high risk fixture, fans take the decision not to travel. The recent fixture between Persebaya and Arema is an example. With Arema needing points to qualify for the Play Offs, and Persebaya being their bitterest foes, the decision was made not to make the short journey so as to avoid incidents. Likewise, Persib fans will never travel to the capital city of Jakarta and Persija fans will never make the journey to Bandung.
More common is the second type of disorder. This typically comes about when fans are disgruntled by events on the pitch. Usually the referee or some opposition player has done something to raise their ire and they start throwing plastic water bottles on to the pitch. Throwing bottles is less risky than throwing punches as they are less likely to be returned. Play stops for a few moments as security personnel look on while Supporters’ club officials step in to cool tempers. Once the situation has calmed and players and officials feel less intimidated, play resumes.
In England, a number of factors combined to reduce incidents of hooliganism. Severe penalties, smarter policing, increased use of Close Circuit TV (CCTV), and improved, all seater stadiums have all played their part. So has increased home ownership. People with mortgages, or car loans or credit card debts, tend not to riot as they have too much to lose.
Kids who go to football in Indonesia don’t get credit cards, they don’t drive cars and they can’t get housing loans. If they get caught they have nothing to lose. But they don’t get caught. They may, at worst, be stuck in a cell for a few days. There won’t be court, there won’t be detention centres, it’s all too much paper work.
Moviemaker and Persija fan Andibachtiar Yusuf was once arrested by the police at a game between PSM and Persebaya. After a couple of days in the cells he was released without charge. Irlan, who strongly featured in the documentary ‘The Jak’ about Persija fans, was once arrested for hitting a policeman at a local derby with Persitara. After six days in the cells he paid a ‘fine’ and was sent on his way.
Getting on the pitch for the determined fan is easy. Police stand idly by and watch. At the end of every Persija home game, kids scale the fences to get on the pitch and mob their heroes. At some stadiums wire mesh is all that keeps fans from the pitch. The stadiums are government owned and starved of investment, crumbling terraces back onto stone filled car parks or waste ground which are a wannabe hooligan’s delight.
At the end of the day there are people who enjoy smashing things or people up. As one of the goals blazed at the Brawijaya Stadium in Kediri, a few Arema fans walked on to the pitch, grinned at the TV cameras and gave the thumbs up. They enjoyed seeing the linesman pole axed, they enjoyed seeing one of their own run 50 metres and punch another linesman. They enjoyed smashing up the trains on the way home. It’s mindless violence and they don’t mind because they don’t pay.
Like in England, there is no quick fix to the Indonesia’s problems of crowd trouble. Fighting the thugs will need everyone, politicians, police, football and the fans working closely together and it will need firm, decisive leadership.
Sadly, there is no sign of either on the horizon.
Le foot en Indonesie
Le foot en Indonesie
“Sepak Bola”, c’est le sport roi en Indonésie…en fait non c’est le badminton, le foot c’est un peu le Iznogood du sport, prétendant malchanceux au trône, dans un pays parmi les moins sportif au monde…
Ce qui m’a marque la première fois que j’ai vu la pub pour la Djarum League (1ere division indonésienne), c’est que la pub ne montre aucune action de jeu… uniquement les explosions de joie suivant les buts (je suppose, j’espère qu’ils ne courent pas dans tous les sens par ce qu’ils ont obtenu une touche) ou les explosions de colère suite a une décision litigieuse ou une vilaine faute d’un gros vilain.
Pourquoi donc ? J’ai compris en en regardant récemment mon premier match a la tele : Persija contre Persik si je ne m’abuse…en effet les actions de jeu sont sacrement inintéressantes… c’est encore plus chiant que de regarder un marathon Derrick ou un reportage sur l’industrie du slip en Alaska…aucun mouvement, les joueurs peuvent courir 5 minutes sans rencontrer d’adversaire, comme dans Olive et Tom… des gestes techniques réalisés avec ma foi très peu de technique…le seul intérêt, c’est les fautes, souvent très en retard et très vilaines, et les altercations, voire les chamailleries corporelles, qui viennent briser l’ennui, comme les ptits bouts de nichon qui apparaissent parfois dans certains episodes de Derrick…
Constat peu flateur donc, sur le niveau de jeu…pour résumer, les joueurs de la Djarum, c’est le physique de Laurent Paganeli avec le bagage technique et la finesse de Thierry Roland…
J’en profite pour décerner le soulier de plomb, que dis-je, soulier de cryptonite, a Patricio G., pour l’ensemble de son œuvre…
Pat’ représente a lui tout seul les carences budgétaires du championnat Indonésien…mis a part son manque de charisme et son look qui ne devrait guère rapporter en retombées marketing pour son club – un mélange entre Bjorn Borg et Bernard Menez – son rendement sur le terrain lève quelques interrogations…
Dans la Liga espagnole. On voit des enchaînements contrôle de la poitrine, crochet, frappe dans la lucarne…et bien avec Pat’ c’est : relance, perte de balle, vilaine faute, contestation auprès de l’arbitre, ralage dans sa barbe…
Le plus triste dans l’histoire, c’est que les joueurs sont payes par la ville/régence ou ils jouent, faute de sponsors intéressés…qu’ils doivent être heureux les contribuables de Bandung, de s’être vu offrir un soulier de cryptonite avec l’argent de leurs impôts…
A suivre, le hooliganisme en Indonesie...
jeudi 7 février 2008
Innocence (par CR)
Il avait notamment reçu l'honneur suprême de "dirigeant le plus corrompu des temps modernes", et n'a jamais été condamné pour les quelques 15 à 40 milliards de dollars d'aides humanitaires qu'il aurait détournées, ou les milliers de personnes qu'il a envoyées dans les cimetières lors des conflits au Timor.
Mais... L'Indonésie est en deuil.
--
L'innocence... Ce mot qui vient tout de suite à l'esprit quand on parle de l'Indonésie...
--
Et pour cause...
" - Il ne faut jamais allumer son téléphone dans l'avion !!
--
Autre exemple, un jour où je mangeais avec une collègue à qui je demandais son avis sur un aquapark de Jakarta :
--
Et enfin, le récit d'un expatrié (traduit par mes soins, le texte original est en bas du message). Tellement représentatif, tellement vrai, tellement beau, tellement... indonésien... :
--
L'une des causes de cet état d'esprit innocent ? Peut-être un système éducatif qui n'incite pas vraiment à l'analyse de ce qu'on dit ou ce qu'on entend, qui n'encourage pas vraiment la prise de recul par rapport aux choses...
Mall Ambassador, Jakarta
--
(Version originale du récit traduit ci-dessus :)
Themes: Coutumes
jeudi 13 septembre 2007
La peau lisse (par DG)
Alors j’ai pu assister à un mariage indonésien traditionnel, qui est un grand moment :
Le but du mariage est d’inviter le maximum de personnes possibles pour épater les voisins et claquer un max de pognon alors qu’ils en ont pas énorme.
Déjà un mariage indonésien se passe sur 3 jours normalement (c’est long et y’a pas de picole : soit disant qu’ils veulent pas aller à contre coran), la plupart du temps, les invités arrivent, disent « salamalekoum » à tout le monde, puis se font péter le bide de bouffe qui arrache la gueule sur un fond de musique indonésienne (le dandut) à un volume largement audible à plusieurs km à la ronde, il y a aussi la séance des pétards qui fait un boucan pas possible, au cas où il y resterait dans le patelin qques vieux durs d’oreille qui aient pas encore compris que ce week-end y’a mariage. Je pourrais aussi m’étendre sur le costume traditionel de la mariée, la tunique unique du marié et le chapeau pas beau qui va avec, mais j’ai pas envie là. Bon bah ct pas transcendant comme expérience mais au moins ça, c’est fait
En revenant du mariage, une bande de flics Jakartais a décidé d'arrondir ses fins de mois (c’est connu, le plus dur, c’est la faim du moi) en me stoppant pour un feu vert "bien mûr" que j'aurait grillé du côté de Tomang. Sur le tas de bagnoles qui passaient au même moment que moi, comme par hasard, ils en arrêtent qu’une.
J'ai eu une de ces flemme de les blablatter en indo (pasque d’habitude j’essaie de leur faire « Bouhou, c’est pas moi steuplé et en plus j’étais pas tout seul, j’ai rien fait et puis je suis gentil, oh regarde derrière toi : un aigle ! oh c’est de toute beauté, allez salut vieux » et la plupart du temps ça marche), je leur ai parlé en anglais et prétendu (comme un slip) ne pas comprendre un mot de bahasa indonésia, ce qui aurait dû être vrai en sortant de tout mariage qui se respecte en France, à la fin desquels on ne parle correctement que le bahasa bourré la tête au dessus de la cuvette.
Ma petite chérie me seconde, pas facile de rester sérieux quand elle leur balance "No, I don't speak english (je lui balance un regard qui tue et un petit coup de coude) euuuh...No, i don't speak Indonesien, I'm from Philipine (d'huître bien sûr) », heureusement qu'ils ont pas eu la présence d'esprit de lui demander son passeport...
Ces chers fonctionnaires bedonnant ne parlant pas la langue de Shake Spear (cousin de Britney) ont dû me répéter "lampu merah"(=feu rouge) et "dilarang" (=interdit) une vingtaine de fois, m'écrire "500.000" sur un bout de papier (c’est qd même une somme 40€, même qd je suis vraiment en tord, je lâche jamais plus de 100,000 Rp), me demander (avec beaucoup d'effort) : "You have rupiah?" et même à la fin "how much you want to pay?" (c'est le comble, c'est moi qui choisi...), moi, tout sourire détendu du gland : "Nothing, I don't pay, enculés".
Y’a bien un de leur chef qui passait dans le coin, qui lui devait bien avoir quelques notion de racket anglophone, mes keufs l’ont appelé à la rescousse mais il devait pas avoir envie de se mouiller, il leur a fait un haussement d’épaule (signifiant : « je peux pas j’ai piscine »). Après 10 min assis sur leur banc a répéter "I didn't do anything wrong, I don't pay" avec un large sourire, ils m'ont rendu mon permis international (périmé depuis 2005 mais un bon coup de stylo, l'a revalidé jusqu'en 2008, le pire c'est que ça se voit et qu'ils l'ont vu bref), ils ont perdu patience, m'ont rendu mes papiers et laissé partir : j’les ai bien eu, en plein dans l’… En partant, je n’ai pas pu resister à la tentation de lâcher gogenard « Terimah kasih banyak bapak-bapak » (= merci beaucoup Messieurs) en écrasant la pédale d’accélérateur qui m’éloigna de ces sinistres personnages.
Le pire c’est qu’un flic n’a pas un salaire trop dégueu par rapport à l’indo de base, mais le problème c’est qu’il a acheté sa nomination, il lui faut un retour sur investissement, et puis y’a aussi les supérieurs qu’il faut arroser s’il veut pas se retrouver sur un coin moins juteux ou pire affecté au milieu de la jungle en Irianjaya (Papuasie Indonésienne, il n’y récolterait que des miettes, voire même un coup de machette s’il fait trop son cake).
Il y a eu aussi des faits divers assez marrants impliquant des flics indo allant de la simple bavure à l’accident fatal, attends, tu vas voir la voir la gueule de l’accident (vu à la télé et dans les journaux locaux) :
Un agent de police faisait le mariolle en jouant avec son pistolet dégainé, quand un supérieur de passage lui dit (je traduit évidemment) : « T’arrête tes conneries 5 minutes, tu vas blesser quelqu’un », réponse de l’intéressé : « T’excites pas chef, ça craint rien, il est même pas chargé », pour démontrer ses dires, il se plaque le canon sur sa tempe et appuie sur la gâchette PAN ! un mort (le monde de l’approche expérimentale est en deuil).
Après plusieurs incidents de se genre, il y a qques provinces, genre Sumatra, qui se sont mis à flipper un peu, ils ont procédé à des tests QCM sur les forces de police pour valider leur connaissance sur le maniement des armes à feu et les mesures de sécurités afférentes. Résultat : 30% des effectifs ont obtenu une note satisfaisante… bah on est vachement rassuré maintenant.
Sumatra, il s’y est passé un fait divers rigolo aussi l’année dernière : une évasion de prisonniers. Ces petits malins se seraient servis de petites bouteilles en plastique de sauce piment pour neutraliser leurs gardiens (en visant les yeux, prrrrrt !) pour leur subtiliser les clefs et se faire la malle. Enfin ça c’est la version officielle, mais y’a quand même moyen que les gardiens les ai libéré contre argent sonnant et trébuchant et qu’ils n’aient ensuite trouvé que cette excuse (trébuchante elle aussi) pour ne pas verser sa part à leur chef.
Bref la police, c’est comme les poils, on en a plein le cul…
Themes: Coutumes