jeudi 13 septembre 2007

La peau lisse (par DG)

Il y a environ 6 mois, je suis allé au mariage d’une des filles du chauffeur de ma boîte.
Alors j’ai pu assister à un mariage indonésien traditionnel, qui est un grand moment :
Le but du mariage est d’inviter le maximum de personnes possibles pour épater les voisins et claquer un max de pognon alors qu’ils en ont pas énorme.
Déjà un mariage indonésien se passe sur 3 jours normalement (c’est long et y’a pas de picole : soit disant qu’ils veulent pas aller à contre coran), la plupart du temps, les invités arrivent, disent « salamalekoum » à tout le monde, puis se font péter le bide de bouffe qui arrache la gueule sur un fond de musique indonésienne (le dandut) à un volume largement audible à plusieurs km à la ronde, il y a aussi la séance des pétards qui fait un boucan pas possible, au cas où il y resterait dans le patelin qques vieux durs d’oreille qui aient pas encore compris que ce week-end y’a mariage. Je pourrais aussi m’étendre sur le costume traditionel de la mariée, la tunique unique du marié et le chapeau pas beau qui va avec, mais j’ai pas envie là. Bon bah ct pas transcendant comme expérience mais au moins ça, c’est fait

En revenant du mariage, une bande de flics Jakartais a décidé d'arrondir ses fins de mois (c’est connu, le plus dur, c’est la faim du moi) en me stoppant pour un feu vert "bien mûr" que j'aurait grillé du côté de Tomang. Sur le tas de bagnoles qui passaient au même moment que moi, comme par hasard, ils en arrêtent qu’une.
J'ai eu une de ces flemme de les blablatter en indo (pasque d’habitude j’essaie de leur faire « Bouhou, c’est pas moi steuplé et en plus j’étais pas tout seul, j’ai rien fait et puis je suis gentil, oh regarde derrière toi : un aigle ! oh c’est de toute beauté, allez salut vieux » et la plupart du temps ça marche), je leur ai parlé en anglais et prétendu (comme un slip) ne pas comprendre un mot de bahasa indonésia, ce qui aurait dû être vrai en sortant de tout mariage qui se respecte en France, à la fin desquels on ne parle correctement que le bahasa bourré la tête au dessus de la cuvette.
Ma petite chérie me seconde, pas facile de rester sérieux quand elle leur balance "No, I don't speak english (je lui balance un regard qui tue et un petit coup de coude) euuuh...No, i don't speak Indonesien, I'm from Philipine (d'huître bien sûr) », heureusement qu'ils ont pas eu la présence d'esprit de lui demander son passeport...
Ces chers fonctionnaires bedonnant ne parlant pas la langue de Shake Spear (cousin de Britney) ont dû me répéter "lampu merah"(=feu rouge) et "dilarang" (=interdit) une vingtaine de fois, m'écrire "500.000" sur un bout de papier (c’est qd même une somme 40€, même qd je suis vraiment en tord, je lâche jamais plus de 100,000 Rp), me demander (avec beaucoup d'effort) : "You have rupiah?" et même à la fin "how much you want to pay?" (c'est le comble, c'est moi qui choisi...), moi, tout sourire détendu du gland : "Nothing, I don't pay, enculés".
Y’a bien un de leur chef qui passait dans le coin, qui lui devait bien avoir quelques notion de racket anglophone, mes keufs l’ont appelé à la rescousse mais il devait pas avoir envie de se mouiller, il leur a fait un haussement d’épaule (signifiant : « je peux pas j’ai piscine »). Après 10 min assis sur leur banc a répéter "I didn't do anything wrong, I don't pay" avec un large sourire, ils m'ont rendu mon permis international (périmé depuis 2005 mais un bon coup de stylo, l'a revalidé jusqu'en 2008, le pire c'est que ça se voit et qu'ils l'ont vu bref), ils ont perdu patience, m'ont rendu mes papiers et laissé partir : j’les ai bien eu, en plein dans l’… En partant, je n’ai pas pu resister à la tentation de lâcher gogenard « Terimah kasih banyak bapak-bapak » (= merci beaucoup Messieurs) en écrasant la pédale d’accélérateur qui m’éloigna de ces sinistres personnages.

Le pire c’est qu’un flic n’a pas un salaire trop dégueu par rapport à l’indo de base, mais le problème c’est qu’il a acheté sa nomination, il lui faut un retour sur investissement, et puis y’a aussi les supérieurs qu’il faut arroser s’il veut pas se retrouver sur un coin moins juteux ou pire affecté au milieu de la jungle en Irianjaya (Papuasie Indonésienne, il n’y récolterait que des miettes, voire même un coup de machette s’il fait trop son cake).

Il y a eu aussi des faits divers assez marrants impliquant des flics indo allant de la simple bavure à l’accident fatal, attends, tu vas voir la voir la gueule de l’accident (vu à la télé et dans les journaux locaux) :
Un agent de police faisait le mariolle en jouant avec son pistolet dégainé, quand un supérieur de passage lui dit (je traduit évidemment) : « T’arrête tes conneries 5 minutes, tu vas blesser quelqu’un », réponse de l’intéressé : « T’excites pas chef, ça craint rien, il est même pas chargé », pour démontrer ses dires, il se plaque le canon sur sa tempe et appuie sur la gâchette PAN ! un mort (le monde de l’approche expérimentale est en deuil).

Après plusieurs incidents de se genre, il y a qques provinces, genre Sumatra, qui se sont mis à flipper un peu, ils ont procédé à des tests QCM sur les forces de police pour valider leur connaissance sur le maniement des armes à feu et les mesures de sécurités afférentes. Résultat : 30% des effectifs ont obtenu une note satisfaisante… bah on est vachement rassuré maintenant.

Sumatra, il s’y est passé un fait divers rigolo aussi l’année dernière : une évasion de prisonniers. Ces petits malins se seraient servis de petites bouteilles en plastique de sauce piment pour neutraliser leurs gardiens (en visant les yeux, prrrrrt !) pour leur subtiliser les clefs et se faire la malle. Enfin ça c’est la version officielle, mais y’a quand même moyen que les gardiens les ai libéré contre argent sonnant et trébuchant et qu’ils n’aient ensuite trouvé que cette excuse (trébuchante elle aussi) pour ne pas verser sa part à leur chef.

Bref la police, c’est comme les poils, on en a plein le cul…

2 commentaires:

Samuel Pistos Vernaz a dit…

Commentary: Police should prevent, not perpetrate crime


By PHILIP SETUNGA


HONG KONG -- Who is the most important protector in a country
for any citizen? Who saves the public from anarchy? Who can
people rely on when chaos seems to reign, when crimes are
uprooting the country and social stability and trust disappear?
The police! They can maintain order, ensure security and provide
a social environment without fear.


Far away from this dream are the realities in Indonesia. One
example of the numerous victims of police oppression is
Suherman, who was killed by police officers of the Medan
District on April 11, 2007. The chain of events surrounding his
case illustrates the reckless attitude of many Indonesian
policemen -- an attitude that results from the absence of any
checks on the behavior of police officers.


Suherman's tragedy began at 3:30 a.m. on April 11, when 30
policemen in civilian clothes entered the house of his sister.
Overwhelmed and shocked by the mob trying to enter her home, she
explained that the person they were looking for -- Suherman --
was not in the house.


How would one expect a policeman to react in this situation? Had
they produced a search warrant, one would expect an
investigation of the premises to follow.


However, the practice of police work in Indonesia is different.
The men pointed their guns at Suherman's sister, even though she
did not present any threat. The message conveyed by the
officers' reckless behavior is reminiscent of a bad action
movie: "Tell us where your brother is, or we will kill you."


Obviously, Suherman's sister was intimidated. What other
violence would be possible if a large group of men could force
entry into her house in the middle of the night? She led the
group to her brother's house, where he was found and taken away.
He was not the only thing that disappeared that night, however.


One would expect police to make a careful investigation of the
house in search of evidence against an arrested suspect.
However, neither was Suherman charged nor did any investigation
take place. Instead, the police robbed the house of virtually
all its valuables, including 100 million rupiah (US$11,000),
watches, handbags, ATM cards, a car and more.


While Suherman's wife and family were taken to a nearby police
station, the victim was taken in another direction and never
returned alive. The police are supposed to investigate murders,
not commit them. However, hours later in the morning Suherman's
desperate wife was informed that her husband's dead body had
been found. Police procedures require officers to allow her to
identify the corpse immediately, but that too only took place
one day later.


The husband was gone, the valuables were gone and the wife's
anger led her to complain about the killing of her husband.
Another policeman offered her about US$50 as compensation for
her loss, to avoid any trouble with the justice system, but she
pursued her case anyway.


Until now, Medan police officers have continued to harass the
widow and other family members. The latest attempt to force her
to withdraw the case was to implicate the victim's sister in a
money laundering case. There might not be any evidence, but
there is enough ruthlessness among Indonesian officials to
pursue such a cruel plan.


If this example gives the impression that Indonesia is a police
state, it is not quite right. While in other parts of the
country the police are, indeed, used as a means for political
control of the people, the story of Suherman's killing shows the
opposite -- the police are out of control. As in many other
cases, police work often serves the interests of the police
officers, not the interest of law enforcement.


This incident is just one example. Sadly, many more cases like
this take place daily all over the country. Indonesia is still a
country in which those with weapons and titles rule, not those
with the law on their side. Police reform has long been
suggested but repeatedly postponed. How many more victims one
can expect in the future depends on the government's action to
implement changes.


The case of Suherman indicates how violent and out of control
the police can be with middle-class citizens. What do the police
do if the person is poor?


(Philip Setunga is a staff member of the Asian Human Rights
Commission in Hong Kong responsible for the organization's
research on Indonesia. He has a doctorate in sociology.)

Anonyme a dit…

Aucun respect. C'est pas votre pays et la manière dont vous en parlé j'aurai honte. Faut retourner en France avec des paragraphe pareil. Le pire c'est le mariage.je sais pas comment voir osez parler comme ça. Bref, hein heureusement que yen à très peu des commes vous.