jeudi 29 novembre 2007

Securite des transports en Indonesie

La première fois que j’ai vraiment réalisé l’étendue gigantesque de l’Indonésie, c’était en voyant une superposition de cartes: la distance entre Aceh a l’Ouest, et la Papouasie a l’Est est équivalente a la distance Londres - Montréal…plus de 5.200 kilomètres, soit plus de 20 fois Paris – Roubaix !!

Dans un pays couvrant des distances aussi grandes, il est évident que les infrastructures et le réseau de transports sont primordiaux pour le commerce, le développement, et l’approvisionnement des villes et des campagnes. Je ne parlerai même pas de l’état délabré du réseau routier qui ferait passer les pavés de la grande course pour un tapis d’asphalte velouté comme du yoplait…mais quand même, il y a des statistiques qui rendent pessimistes :

L’année dernière, les autorités indonésiennes ont recense un accident d’avion – crash, atterrissage raté ou en dehors de la piste, atterrissage d’urgence, problèmes techniques – tous les 9-10 jours, deux collisions de trains ou déraillements par mois, et au moins 8 bateaux coulés. Ce sont les statistiques officielles, les statistiques réelles sont probablement encore plus élevées.

Cette année n’a pas été beaucoup plus glorieuse; quelques épisodes marquants recenses par la BBC: un avion et ses 102 passagers disparaît du radar aux abords de Sulawesi le 1er Janvier, un Ferry sombre dans la mer de Java a la même période faisant des centaines de victimes. Sur la cote de Sumatra, un accident de Ferry fait 58 victimes, un speedboat disparaît a Kalimantan, un train déraille sur Java…plus 2 accidents d’avions, tout cela pour le mois de Janvier...quelques dizaines de morts en Février a cause d’un incendie sur un ferry au large de Jakarta, sans oublier le crash d’un avion Garuda a Yogyakarta et ces 22 victimes…

D’après the Transport Society, le secteur des transports indonésien aurait besoin de millions de dollars pour mettre son système de transports aux normes de sécurité. Bien que le gouvernement nie tout état d’urgence et problème de sécurité dans son réseau de transport, il acquiesce néanmoins le besoin d’injecter des fonds dans le secteur.

Si Maggy était la, elle dirait que la solution pour améliorer la qualité des transports Indonésiens c’est l’ouverture au capital prive. Ben oui, mais Arlette ne serait pas d’accord, en fait les secteurs du transport maritime et aérien ont déjà été partiellement privatises, avec un résultat plutôt décevant: une explosion du nombre de compagnies low cost, qui sont désormais responsables de 2/3 des accidents d’avion par exemple, et son suspectées de simplifier les procédures de sécurité pour réduire leurs coûts.

Comme dirait Jean-René Godard, c’est des histoires qui font froid dans eul' caleçon cycliste…

6 commentaires:

jakartateam a dit…

"D’après the Transport Society, le secteur des transports indonésien aurait besoin de millions de dollars pour mettre son système de transports aux normes de sécurité."

Il n'y a pas de chiffres plus precis? Les mecs ont pondu leur etude et ils ont conclu: Il faut des millions de dollars?

The Jakarta Team a dit…

Il ne faisait pas reference a une etude precise, c'est un extrait d'interview, une reaction d'expert suite a une serie d'accidents...
Ce qu'il voulait dire c'est que les transports indonesiens sont encore tres loin des normes de securite, et que ca couterait tres cher et prendrait de nombreux Paris-Roubaix pour ameliorer la situation... Je pense que ses dires seraient confirmes par une etude poussee et approfondie de Maitre Kanter

Anonyme a dit…

L'auteur est-il originaire de roubaix?

Anonyme a dit…

Bah... c pa grave tout ca. Ils sont trop nombreux de toute facon. C la selection presk naturelle, c tout.

Anonyme a dit…

Pour le transport aérien, ça ne couterait pas forcément des millions de dollars, il suffirait qu'il y ait moins de corruption lors des contrôles de sécurité : Il n'y a qu'un pas de l'Ankasa Pura à l'Ankasa pourri...

Anonyme a dit…

Justement, si les controles etaient plus stricts et independents, que les inspections ne se reglaient pas a coup de bakshish, tres peu de compagnies seraient authorisees a operer, et ca leur couterait tres cher de se remettre aux normes...